Jiu Jitsu Brésilien

« Dire Gi vous rend plus technique dans No-Gi n’a aucun sens »

Au cours de la dernière décennie, un débat a fait rage sur les mérites de l’entraînement avec et sans l’uniforme standard ou « gi » du jiu jitsu.

Deux camps polarisés ont émergé. Les traditionalistes affirment que la formation GI entraîne de plus grands progrès techniques pour les étudiants par rapport à la formation sans GI, tandis que les partisans d’une formation strictement sans GI prétendent qu’il s’agit simplement d’un dogme basé sur des préjugés issus de la tradition, de la culture et des erreurs. Le débat comporte de nombreuses affirmations et contre-affirmations, tournant principalement autour du fait que la plupart des champions éminents de ce sport sont issus d’un milieu d’entraînement en GI et si cela constitue une preuve de la supériorité de l’entraînement en GI sur l’absence de GI ou non.

Un point intéressant qui semble avoir été largement négligé dans ce débat est que les premiers à avoir introduit le gi, les Japonais, l’ont fait pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le développement technique. Kano semble avoir adopté le gi pour s’entraîner car il était couramment utilisé dans les différentes écoles de jiu jitsu de son époque. Il semble avoir été entendu qu’il imitait bien les vêtements standards portés à cette époque au Japon – le réalisme du combat semble donc avoir été la motivation initiale pour l’adoption du gi, plutôt que le développement technique des étudiants. En effet, les premiers gi portés par les maîtres de jiu jitsu de l’époque de Kano n’avaient même pas de motif standard, mais variaient considérablement en termes de conception et de coupe. Ce n’est que lorsque le Kodokan a institué des normes uniformes qu’un modèle commun a émergé.

Dans une discussion détaillée sur la chaîne YouTube de Tristar Gym, John Danaher se penche sur les nuances de l’entraînement en Gi versus No-Gi et discute de ses plus grandes influences en Jiu-Jitsu. La conversation met en lumière l’évolution des pratiques dans ce sport et le parcours de Danaher pour façonner son approche unique du Jiu-Jitsu.

Points clés de John Danaher :

  1. Entraînement Gi vs No-Gi : Danaher aborde le débat de longue date sur la question de savoir si la formation au Gi améliore les compétences du No-Gi. Il exprime son scepticisme quant à cette croyance, notant : « L’argument selon lequel s’entraîner au Gi vous rendrait par magie plus adepte techniquement du No-Gi n’a tout simplement aucun sens pour moi. » Il suggère que commencer par No-Gi et apprendre d’abord les principes fondamentaux pourrait être plus bénéfique.
  2. Adaptation au No-Gi : Il souligne que s’entraîner exclusivement au Gi peut devenir une béquille, laissant les pratiquants désemparés lorsque le Gi est retiré. Danaher souligne l’importance de la polyvalence : « Commencez avec le No-Gi, apprenez les bases, puis faites du Gi. »
  3. Evolution dans la formation du Jiu-Jitsu : En réfléchissant au passé, Danaher note comment le Jiu-Jitsu a évolué, en particulier avec l’essor des soumissions du bas du corps et des programmes de conditionnement. Il souligne le changement dans les méthodologies d’entraînement qui a rendu le sport plus complet et plus dynamique.
  4. Les influences de Danaher dans le Jiu-Jitsu : Danaher cite Renzo Gracie comme son principal instructeur. Il reconnaît également l’influence de Rodrigo Gracie sur son approche de la garde papillon et du X-guard, et de Ricardo Almeida pour avoir encouragé une disposition corporelle plus détendue. L’accent mis par Matt Serra sur le fait de ne jamais accepter la position la plus basse et les idées brèves mais percutantes de Dean Lister sont également mentionnés.

Les idées de Danaher offrent une plongée profonde dans les éléments stratégiques de l’entraînement du Jiu-Jitsu et son parcours personnel dans ce sport. Son point de vue sur les méthodes d’entraînement et l’évolution du Jiu-Jitsu reflète une approche progressive, adaptant et intégrant continuellement de nouvelles techniques et concepts.



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