Une stratégie BJJ pour réussir
Dans le Jiu-Jitsu brésilien, le but ultime n'est pas toujours de réaliser un balayage, de réussir une soumission, de passer la garde ou de prendre l'arrière. Bien que ce soient les principaux objectifs, un niveau stratégique plus profond est en jeu. La véritable priorité du Jiu-Jitsu devrait être de mettre votre adversaire mal à l'aise. En faisant cela, vous créez un environnement dans lequel ils sont réactifs, défensifs et, finalement, plus vulnérables à vos mouvements. Cette philosophie, soulignée par le champion du monde Braulio Estima, constitue une approche puissante pour prendre le contrôle et dicter le rythme de chaque tonneau.
Lorsque vous montez sur le tapis et serrez la main de votre adversaire, votre objectif devient clair : appliquer suffisamment de pression, de levier et de contrôle pour que votre adversaire recherche constamment du réconfort. Lorsque votre adversaire se sent mal à l'aise, il a tendance à être un pas ou deux derrière, toujours concentré sur le repositionnement ou la défense plutôt que sur l'attaque. De cette façon, l’inconfort devient une forme de contrôle, les obligeant à se concentrer davantage sur le rétablissement du confort que sur l’offensive.
Le concept d’inconfort : un contrôle sans méchanceté
Créer de l'inconfort ne signifie pas causer du mal ou de la douleur. Le Jiu-Jitsu est une question de contrôle et de stratégie intelligents, pas d'agression. Lorsque vous créez un inconfort, vous n’êtes pas dur ; au lieu de cela, vous les faites réagir à vos actions, les forçant à jouer à votre jeu plutôt qu'au leur. L'inconfort peut être aussi simple que de maintenir une prise ferme, d'appliquer un point de pression calculé ou d'établir un contrôle spécifique qui limite leur mouvement. Chacun de ces aspects oblige votre adversaire à devenir passif, ce qui bloque son attaque et le maintient sur la défensive.
Établir un inconfort peut impliquer diverses tactiques, en fonction de votre position et de votre plan de match. Voici quelques approches efficaces :
- Répartition de la pression et du poids: Utilisez votre poids corporel de manière stratégique, en exerçant une pression sur des zones spécifiques du corps de votre adversaire. Qu'il s'agisse de contrôler les hanches, de coincer les épaules ou d'appuyer sur le diaphragme, une bonne répartition du poids les oblige à se concentrer sur la recherche d'un soulagement, tout en limitant leur mobilité.
- Adhérence et contrôle: Une poignée bien placée peut être très efficace pour restreindre les mouvements. En maintenant une forte emprise sur le col, la manche ou la jambe du pantalon, vous contrôlez la posture de votre adversaire et limitez sa capacité à s'échapper. La préhension elle-même devient une source d’inconfort, l’obligeant à dépenser de l’énergie pour tenter de se libérer.
- Transitions de position stratégiques: Se déplacer entre les positions d'une manière qui les laisse constamment s'ajuster ou se défendre est un autre moyen efficace de mettre votre adversaire mal à l'aise. Passer du contrôle latéral au genou sur le ventre ou passer de la demi-garde à la monture maintient votre adversaire en état d'alerte, avec peu de chance de contre-attaquer.
Le rôle passif d’un adversaire mal à l’aise
Lorsque votre adversaire défend constamment, il est incapable de se concentrer sur son propre plan de match. Ils sont peut-être entrés dans le rôle avec une série de mouvements en tête, mais en les forçant à adopter un état d’esprit réactif, vous perturbez leurs intentions. Alors qu'ils luttent pour retrouver du confort, vous êtes libre de poursuivre vos objectifs, en organisant des balayages, des soumissions et des avancements de position.
Estima exprime parfaitement ce concept, suggérant que l’inconfort est ce qui pousse un adversaire à vous donner quelque chose. Ils peuvent exposer un bras pour tenter de vous repousser ou laisser une ouverture dans leur garde lorsqu'ils tentent de déplacer leur poids. Ces ouvertures sont des sous-produits de leur besoin d’alléger la pression, et elles aboutissent souvent à des voies faciles vers des soumissions ou une domination positionnelle pour vous.
S'entraîner avec un « état d'esprit d'inconfort »
La prochaine fois que vous vous entraînerez, abordez chaque lancer en pensant mettre votre adversaire mal à l'aise. Cela ne signifie pas renoncer à l’esprit sportif ; il s'agit plutôt de pratiquer le contrôle et la patience. Pendant que vous appliquez une pression et une prise contrôlées, observez la réaction de votre adversaire. Remarquez à quel point l’inconfort perturbe leur jeu et les oblige à commettre des erreurs ou à exposer des vulnérabilités.
Le point de vue de Braulio Estima sur la création d'un inconfort nous rappelle que le Jiu-Jitsu n'est pas seulement une question de mouvements flashy ou de soumissions rapides. Il s’agit de maîtriser le contrôle et de tirer parti de l’inconfort pour garder le dessus. En mettant votre adversaire mal à l'aise, vous le mettez dans un état de défense, assurant ainsi votre domination et ouvrant la voie à votre prochain mouvement.
Sloth Jiu-Jitsu : vous pouvez être lent et peu sportif tout en vous donnant des coups de pied dans le Jiu-Jitsu.