Jiu Jitsu Brésilien

Le champion pan-IBJJF suspendu pour violation des règles antidopage

Récemment, Uanderson Ferreira de Oliveira, un prometteur athlète de 23 ans, ceinture noire de jiu-jitsu brésilien originaire de Rio de Janeiro, au Brésil, et résidant aux Émirats arabes unis, a été suspendu pour trois mois par l'Agence antidopage des États-Unis (USADA). Cette décision intervient après que de Oliveira a été testé positif aux métabolites du THC suite à sa participation au Championnat de jiu-jitsu pan-international de la Fédération brésilienne de jiu-jitsu (IBJJF) 2024.

Le test positif, qui a eu lieu le 24 mars 2024, a révélé que l'échantillon de de Oliveira contenait des niveaux de 11-nor-9-carboxy-tétrahydrocannabinol (Carboxy-THC) supérieurs au seuil autorisé. Le Carboxy-THC est un métabolite du THC, le principal composé psychoactif présent dans le cannabis, la marijuana et le haschisch. Bien que l'IBJJF ne soit pas officiellement alignée sur le Code de l'Agence mondiale antidopage (AMA), elle a engagé l'USADA pour superviser le processus de test, garantissant que la compétition respecte les normes internationales antidopage.

Selon la réglementation de l’AMA, le THC est classé comme substance spécifiée et est interdit en compétition. Cependant, la révision du Code de 2021 a introduit une catégorie spéciale pour les « substances d’abus », qui permet des sanctions réduites s’il peut être démontré que la substance a été utilisée en dehors de la compétition et n’était pas destinée à améliorer les performances.

Le cas de De Oliveira relève de cette disposition spéciale, qui a entraîné une période de suspension réduite de trois mois, à compter du 17 avril 2024, date à laquelle sa suspension provisoire a été promulguée. De plus, tous ses résultats de compétition du 24 mars 2024 ont été invalidés, ce qui signifie qu'il perd toutes les médailles, points et prix gagnés à cette date. L'IBJJF a accepté et mis en œuvre cette sanction.

Cette affaire a relancé les discussions au sein de la communauté sportive sur le traitement des infractions liées au cannabis. L'USADA a plaidé en faveur d'une approche plus équilibrée de la réglementation sur la marijuana, plaidant pour des distinctions plus claires entre la consommation en compétition et la consommation récréative en dehors du sport.

Le THC est interdit pendant la compétition, ce qui signifie que si un athlète est testé positif au THC ou à ses métabolites (comme le Carboxy-THC) pendant un événement, cela est considéré comme une violation du dopage.

Au-delà de l'application des règles, l'USADA s'engage à informer les athlètes, les entraîneurs et leurs équipes de soutien sur les règles antidopage. Elle propose une gamme de ressources, notamment une ligne d'assistance téléphonique sur les drogues, des séances de formation et des outils en ligne complets pour aider les athlètes à s'y retrouver dans les complexités des réglementations antidopage.

L'USADA continue de défendre le sport propre et de protéger l'intégrité des compétitions grâce à des tests rigoureux, des initiatives de recherche et des programmes de sensibilisation. Elle propose également de multiples moyens de signaler les violations de dopage, soulignant ainsi son engagement à maintenir le fair-play dans le sport.

La suspension de De Oliveira rappelle à tous les athlètes l'importance de comprendre et de respecter les réglementations antidopage, car même les substances utilisées à des fins récréatives peuvent avoir des conséquences importantes en compétition.



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